Dire oui au non
Faire le deuil, c'est accepter
l'absence d'un objet de désir, d'une personne. Cela revient à dire
oui au non. Accepter de renoncer.
Désirer toujours ce qui n'est plus c'est s'enfermer
dans la mélancolie. D'où l'importance justement du travail de
deuil. Ce deuil est résolu lorsque le désir
se tourne vers un ailleurs. Mais pour cela, il faut le temps. Désirer autre chose donc, tout en gardant à l'esprit que
rien ne dure. Il faudra toujours désirer autre chose...dont nous ferons ensuite le deuil...
L'angoisse de mort
L'angoisse de mort : tout ce qui se finit effraie. Cette mort, nous la nions, en continuant à errer sur des chemins qui ne nous
conviennent pas (rester avec quelqu'un que nous n'aimons plus, rester
dans une situation et se plaindre...). Et aveugles, nous nous interdisons le changement possible grâce à des divertissements, des
drogues ou des plaintes (se plaindre est un divertissement comme un
autre). C'est combattre la mort par la mort.
À l'inverse, dans le but de combattre la
finitude des choses, il nous arrive d'enchaîner des nouveautés.
Indécis, nous voulons vivre plusieurs vies. C'est combattre la mort par la renaissance, comme pour anticiper la fin et maîtriser le changement.
Vivre avec la mort
La mort fait partie de la vie. Pour
aimer la vie toute entière, faut-il accepter la mort, comme
lorsqu'on accepte les défauts d'un être aimé.
Ne nions pas la mort, elle rend la vie
plus agréable, plus précieuse (c'est le fameux Carpe Diem). Ne dénigrons pas la
vie, en courant après une herbe plus verte ailleurs. Prenons-en soin
en contraire. Contre la mort,
nous ne pouvons rien. Pour la vie, nous pouvons ytout.
Mourir à soi-même, disent les bouddhistes
L'ego illusionné se
croit unique et éternel.
Accepter la mort, c'est renoncer à
soi. "Tuer le mort", comme disent les psychanalystes. S'accepter comme mortel, tuer
l'immortel qui est en nous je dirai plutôt, et vivre avec !
N'attendons pas l'aube de notre mort
pour apprendre à vivre et aimer cela. Qui sait... Peut-être y sommes-nous déjà
!
D'après...
D'après...
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