Les faibles sont les plus forts : ils ont raison par défaut
L'émancipation du judiciaire et la multiplication des droits subjectifs permettent les pires abus, chacun rejetant le faute sur l'autre pour se donner raison. Toutes les causes, même les plus farfelues deviennent plaidables (Exemple : les procès aux États-Unis).
Les individus se rangent dans des catégories, des minorités, pour faire valoir leurs droits. Et l'idée selon laquelle si l'on est minoritaire, on est opprimé, et donc innocent, persiste.
L'esprit de citoyenneté décline, la première place à viser devient celle de la victime (les derniers seront les premiers). Être faible, c'est être du bon côté de la barrière et ainsi bénéficier de privilèges (Les piétons ont toujours raison).
Et même lorsque les drames manquent, l'homo democraticus s'invente des ennemis, des envahisseurs !
Je souffre, donc j'existe
Se plaindre est devenu une façon d'exister, d'être au-dessus des autres, comme si on supportait de grandes épreuves et qu'on devait en récolter les lauriers. Pensons à ceux qui disent que ça n'arrive qu'à eux (choisir la mauvaise file de caisse). Pensons à ces femmes qui se plaignent lorsqu'elles ont leurs menstruations, comme si on devait excuser leur sautes d'humeur ou bien applaudir leur courage !!!
Le confort dans la défaite
L'échec a un côté complaisant : on peut gémir, on peut se plaindre et tout justifier.
Et Pascal Bruckner écrit : "Il est deux manières de traiter un échec amoureux, politique, professionnel : ou l'imputer à soi-même et en tirer les conséquences qui s'imposent, ou en accuser un tiers, désigner un responsable acharné à notre perte." Si l'on s’apitoie sur nos petites défaites, comment pourrait-on alors affronter une vraie difficulté ?
Les échecs sont les épreuves des douze travaux de la vie. Ils servent à avancer, à grandir. Si l'on ne se trompe pas, comment peut-on mieux agir ?
Esclaves de l'assistance
Les Hommes sont devenus frileux, faussement autonomes, demandant sans cesse assistance et protection comme si cela leur était dû. L'autre n'est que béquille.
"Si je ne suis pas pour moi, qui sera pour moi ? Mais si je ne suis que pour moi, suis-je encore moi ?", Hillel.
"Si je ne suis pas pour moi, qui sera pour moi ? Mais si je ne suis que pour moi, suis-je encore moi ?", Hillel.
***
Dans le chapitre suivant, Pascal Bruckner change totalement de registre et s'attaque à la guerre des sexes.
Le sexe e(s)t la guerre
Le Marquis de Sade écrivait : "Tout homme est un tyran quand il bande". Et cette phrase résume bien la pensée de Bruckner. Selon lui, l'homme est un chasseur, avide de conquête et de violence, de guerre et de sexe. Je laisse ces paroles au philosophe, car je ne peux m'empêcher de penser à ces hommes qui restent dans les jupons de leur mère, refusant de prendre les armes quand il le faut ou bien ne sachant plus courtiser les femmes !
Et les hommes jugés coupables dans cette guerre des sexes déclarée par les féministes, se déclarent à leur tour opprimés pour échapper à l'accusation.
Le plaisir
La société nous dicte nos plaisirs : la chasteté des jeunes aux USA versus le dévergondage français. Magasines, TV, publicités ne cessent de nous conseiller : "nous savons ce qui est bon pour vous mieux que vous ne le saurez jamais". Le choix individuel doit vaincre la contrainte collective (et religieuse). "Le plaisir doit rester seul arbitre de ses excès et de ses limites".
Le cœur a ses raisons...
En couple, l'un accuse l'autre de ne pas mériter l'amour qu'il lui porte.
Les ruptures sentimentales ont une cause sociale : on nous dit trop comment l'amour devrait être, et pas assez ce qu'il est.
Ainsi, les Hommes sont devenus des "drogués des relations", s'attachant et se détachant, jouant tour à tour le rôle du bourreau et celui de la victime, vivant dans le déséquilibre du "fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis". Quel pouvoir ne donnons-nous pas à l'autre ? Nous nous rendons nous-mêmes esclaves de nos sentiments.
Les ruptures sentimentales ont une cause sociale : on nous dit trop comment l'amour devrait être, et pas assez ce qu'il est.
Ainsi, les Hommes sont devenus des "drogués des relations", s'attachant et se détachant, jouant tour à tour le rôle du bourreau et celui de la victime, vivant dans le déséquilibre du "fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis". Quel pouvoir ne donnons-nous pas à l'autre ? Nous nous rendons nous-mêmes esclaves de nos sentiments.
Mais l'amour a besoin de ses petits drames pour ne pas sombrer dans la monotonie du quotidien, d'où ces jeux de chassés-croisés. Voyez ces couples qui se disputent pour un rien, pour pouvoir durer.
... Que la raison adore
"On peut bien piétiner l'amour, le maudire, il n'empêche que lui et lui seul nous donne le sentiment de vivre à haute altitude."
Et puis...
"La passion est peut-être vouée à l'infortune ; c'est une infortune plus grande encore que de n'être jamais passionné."
Égaux jusqu'au bout des ongles
L'inégalité
existe bien, dit-il, ne serait-ce que face au vieillissement ou à la
tyrannie de la beauté. Dans une entreprise ou au gouvernement, une femme
devra faire ses preuves et ce, deux fois plus, surtout si cette dernière
est jolie.
Et pourtant, coquettes, les hommes le deviennent : ils se rasent le torse, s'habillent à la mode et se maquillent...
Égaux mais...
À défaut de montrer une réelle égalité, les féministes demandent des traitements préférentiels (considérez-moi comme vous mais tenez-moi la porte tout de même). Cela ne peut qu'échouer car l'égalité n'est jamais à moitié.
De plus, malgré des revendications féministes de plus en plus affirmées, les femmes ne cessent de se maquiller, ne pouvant dissimuler une certaine coquetterie, suscitant et excitant les regards, de peur de ne plus être désirées, de peur de ne plus exister aux yeux des hommes.
Et pourtant, coquettes, les hommes le deviennent : ils se rasent le torse, s'habillent à la mode et se maquillent...
Égaux mais...
À défaut de montrer une réelle égalité, les féministes demandent des traitements préférentiels (considérez-moi comme vous mais tenez-moi la porte tout de même). Cela ne peut qu'échouer car l'égalité n'est jamais à moitié.
De plus, malgré des revendications féministes de plus en plus affirmées, les femmes ne cessent de se maquiller, ne pouvant dissimuler une certaine coquetterie, suscitant et excitant les regards, de peur de ne plus être désirées, de peur de ne plus exister aux yeux des hommes.
Mais que ferions-nous les uns sans les autres ?
L'erreur est de réduire l'autre à sa différence. Ce qui divise les hommes et les femmes est moins fort que ce qui les réunit.
"L'égalité est un monstre insatiable qui risque toujours d'entraîner les uns et les autres dans une spirale plus implacable d'envie et de rivalité. Il faut donc tempérer l'exigence de parité par le désir de cohabitation, le goût du nivellement par celui des plaisirs partagés ensemble."
"L'égalité est un monstre insatiable qui risque toujours d'entraîner les uns et les autres dans une spirale plus implacable d'envie et de rivalité. Il faut donc tempérer l'exigence de parité par le désir de cohabitation, le goût du nivellement par celui des plaisirs partagés ensemble."
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"À la guerre, je dis oui", dit la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons Dangereuses, de Choderlos de Laclos, et voyez comme elle finit !
à suivre...
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