dimanche 24 mars 2013

Confessions d'un jeune romancier, Umberto Eco


Dans les confessions d'écriture d'Umberto Eco, il y a à prendre et à laisser. En effet, l'auteur italien parle beaucoup de ses romans, de lui-même, au détriment de l'acte d'écrire. Je le trouve élitiste et prétentieux. Son jugement est parfois sévère vis-à-vis de ses lecteurs (naïfs, non-cultivés, dit-il).
Il se décrit lui-même comme "un universitaire et essayiste de profession et un romancier amateur". À chaque phrase, on reconnaît bien le sémioticien-linguiste-essayiste, obsédé par le langage. Mais où est le romancier ?

Toutefois, son chapitre sur l'existence propre des personnages de fiction en dehors du texte, est très intéressant. Les personnages vivent et meurent dans le monde narratif, mais subsistent, survivent dans le réel. Le lecteur s'invite dans ce monde fictionnel. C'est ainsi qu'il s'identifie aux personnages, qu'il en fait des modèles et ressent des émotions. J'ajouterai que c'est un moyen pour l'écrivain de durer à travers eux (les personnages et les lecteurs).

Citation : 

"Beaucoup d'entre nous ont parfois pensé à la mort possible d'un être cher et en ont été profondément affectés, sinon émus aux larmes, tout en sachant que cet événement était imaginaire et non réel [...]. Que nous partagions intensément les chagrins d'une personne dont nous savons qu'elle n'a jamais existé ? [...] Des illusions émotionnelles."

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