dimanche 7 octobre 2012

La vie humaine, André Comte-Sponville


Le philosophe parcourt les différentes étapes de l'existence, de la naissance à la mort, en passant par l'enfance, la vie active..., la vie tout court.
Les thèmes qu'il aborde sont intéressants mais survolés, peu développés. Prochaine lecture... sa thèse !

Notes de lecture :

Le Big Bang : le commencement est un mystère. On ne sait même pas s'il y a eu un commencement.

La naissance : Ce hasard, cette chance que l'on ne doit pas gâcher.

L'enfance : Toujours nous porterons notre enfance avec nous, avec ses amours, ses craintes, ses idéaux. Et selon ACS, le bonheur en est le deuil réussi.
"Chacun pousse son enfance devant soi et tel est notre avenir réel", Alain.

L'adolescence : Quel mystère ! Tant de contradictions et de conflits ! C'est le temps de la libération et de la crainte, la fin et le début. C'est une renaissance. Faut-il envier ces adolescents ou les plaindre ?

L'amour : La mère aime la première (même mal) et elle apprend à aimer (même mal). C'est l'amour qui fait vivre, puisqu'il n'y a de valeur que par lui.
Il y a aussi l'amour du couple : éros puis philia.
  • L'amour-passion : l'état amoureux, celui qu'on subit, lorsque l'on manque de quelqu'un,
    qui passe (s'il dure) à
  • l'amour-action : celui qu'on fait et qu'on cultive, lorsque l'on se réjouit de l'existence de l'autre.
La filiation : La famille commence à l'enfant. Ainsi, un ménage sans enfant n'est pas une famille : c'est un couple. La famille est la condition de la vie sociale. Elle est la vie qui précède la loi et s'y soumet : elle réalise le passage de la nature à la culture en imposant le passage de la famille à la société. La famille, qui donne tout à l'enfant, finit ainsi par donner son enfant même (à un autre homme, à une autre femme).

Le travail : L'enfant découvre le travail dès l'école et passe du principe de plaisir (le jeu) au principe de réalité (le travail). Le travail est du côté de l'effort, du sérieux, de la rentabilité. C'est pourquoi on le paye (toute peine mérite salaire). On se trompe sur le travail lorsqu'on y voit une fin en soi, ou même une valeur morale. Il use. Il appelle le repos (vacances). Il n'est pas un devoir. C'est pourquoi il a un prix. Le travail n'est ni une valeur, ni une vertu. Mais l'amour du travail bien fait en est une, comme la paresse ou la négligence sont des défauts.
Galbraith écrit : « Le mot travail s'applique indifféremment à ceux pour lesquels il est épuisant, fastidieux, désagréable, et à ceux qui y prennent manifestement plaisir et n'y voient aucune contrainte... User du même mot pour les deux situations est déjà un signe évident d'escroquerie. » 
Le travail n'est qu'un moyen, non une fin. Il n'est un salut que pour les égarés ; une thérapie, que pour les fous. Pour les autres, il est ce qu'il doit être : une contrainte, une nécessité, presque toujours, une discipline, bien souvent, et une passion, parfois, pour ceux qui aiment leur métier.

Ensemble : Nous sommes des êtres de désir, et nos désirs nous opposent. Ceci, parce qu'ils sont différents mais aussi parce qu'ils sont convergents. Le conflit est l'essence même de la société. L'homme, disait Aristote est un animal politique... au point qu'il ne peut s'isoler que dans la société. Mais solitude ≠ isolement (pathologique). Chacun est seul avec d'autres. 

Les adultes : Il n'y a pas de grandes personnes. Il n'y a que des enfants qui font semblant d'avoir grandi, ou qui ont grandi, en effet, mais sans parvenir à effacer l'enfant qu'ils furent. Un adulte, c'est quelqu'un qui a renoncé au bonheur, en tous cas à celui qu'il espérait à seize ans.

La mort : La mort est un mystère. Pour certains, elle est le néant. Pour d'autres, une renaissance (croyants). La mort est la règle, dont la vie est l'exception. Elle ne peut rien contre le plaisir présent, la joie présente, l'amour présent. La mort met fin à la vie, mais elle ne serait rien sans elle. Alors, vivons ! 

L'éternité : Tout change, tout coule, tout passe. Mais rien ne passe qu'au présent. Le passé et le futur ne sont rien. Le temps n'existe que pour la pensée. Pour la nature ou le silence, il n'y a que le présent. Et le présent est éternel. C'est toujours maintenant.

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