vendredi 8 avril 2011

La femme de hasard, Jonathan Coe



Quatrième de couverture
Maria, une jeune fille de milieu modeste, vit aux environs de Birmingham. Indifférente par choix, indécise par nature, elle trouve que l'on fait beaucoup de bruit pour peu de chose. Que valent les succès aux examens et les déclarations de Ronny qui l'aime désespérément, que penser des amis de classe avec leurs vacheries et leurs cancans... Seul le chat, un exemple d'indifférence satisfaite, lui donne à penser qu'une forme de bonheur est possible. Mais comment être heureux lorsque votre vie est une succession d'accidents, de hasards...
Premier roman de Jonathan Coe, La Femme de hasard décrit une sinistre histoire, celle de Maria et ses désillusions. Toujours soucieux de lucidité et de démystification, Jonathan Coe se livre à une descente en flammes de toutes les institutions prisées dans la société et des formes couramment admises de bonheur, et fait de ce premier roman une œuvre exemplaire.

Mon avis
La Femme de hasard, ou les mésaventures d'une misanthrope solitaire.
Entre vie étudiante, échecs amoureux et amicaux, rien n'intéresse plus Maria que son chat. Sa vie n'est qu'une succession de petits malheurs. Et même si Maria ne peut contrôler le hasard (parfois il ne tient qu'à un jambon à l'os !), on arrive tout de même à la conclusion qu'elle récolte ses malheurs par semis de misanthropie !
Une leçon de bonheur par démonstration du contraire.

Citations
"Rien n'est plus misérable que le souvenir du bonheur... Dans le même ordre d'idées, rien n'est plus plaisant que la perspective du bonheur. Car le bonheur en soi, se disait Maria, n'avait guère de poids comparé au temps passé soit dans sa perspective, soit dans son souvenir... L'idée du bonheur, qu'il soit prospectif ou rétrospectif, éveille en nous des émotions beaucoup plus fortes que la seule émotion du bonheur."

"Mais quand tu l'entends mastiquer, dit-elle, tu n'as pas envie de le poignarder avec le couteau à viande ?"

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